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Oumou, la bonne trop bonne (septième partie)

Oumou sursauta.

– Oh non, Ali. Tu m’as fait peur.

-Désolé. J’ai pas dormi 

de toute la nuit, Oumou. Je t’attendais.Elle fronça les sourcils avant de demander:

– Tu m’attendais? pour quoi?

Le jeune homme lui expliquait qu’il voulait parler de beaucoup de choses, le tenant vraiment à cœur

Décidément il ne lâche pas l’affaire, celui là, se dit-elle au fond.

– Ok, on en parlera après. Pour l’heure, je dois dormir pour avoir un peu de force car je dois faire la lessive ce matin.

-Non, on en parle maintenant, répliqua Ali.

La surprise d’Oumou devînt grande. « On en parle maintenant » Ali l’avait dit comme si c’était une obligation. Qu’est-ce qu’il croyait enfin! Bien qu’elle n’apprécia pas cette réaction, le calme l’emporta sur son impulsion. Ali commença sans que Oumou lui donne la permission. Il l’expliquait que depuis le voyage de sa mère, elle avait adopté une attitude qui ne lui plaisait pas du tout.

– Tu ne peux pas continuer ces sorties intempestives. Tu sais très bien que c’est pas normal. Que dirait mon père ou ma mère s’ils savaient que tu passes toutes tes nuits ailleurs? As-tu pensé à leur réaction? Ce n’est pas la première fois que tu rentres à cette heure…

Il parlait sans s’arrêter. Oumou l’écoutait en le trouvant plutôt amusant. Elle ne voyait pas comment lui, Ali, pouvait se permettre d’essayer de lui faire la morale. Oubliait-il qu’il était mal placé? Oubliait-il cette nuit où il était rentré dans sa chambre sans avoir été invité? Elle trouvait le jeune homme vraiment impertinent mais l’avait compris. Ali faisait tout cela par ce qu’elle lui avait simplement dit non. Cela le rongeait, l’énervait ce refus de bangalater avec lui.

-Ali, laisse moi aller me coucher j’ai sommeil, lança t-elle finalement avant de rentrer dans sa chambre.

Il resta planter comme un poteau pendant une bonne trentaine de secondes avant de finalement regagner sa chambre, lui aussi.

Oumou continuait à sortir quand elle voulait. Elle avait finalement calmé Ali en lui faisant savoir que s’il ne lui collait pas la paix, elle raconterait tout l’épisode du chat noir à son père. Alino connaissait trop son daron pour laisser cette histoire effleurée son oreille. C’était un félin encore plus dangereux et sévère que le chat noir. Le pauvre, qui avait en fin de compte compris qu’elle ne blaguait pas, vue qu’elle l’avait plusieurs fois mis en garde, lui colla donc cette paix malgré lui.

Awa, la mère d’Ali était revenue de son voyage et rien ne changea dans la nouvelle attitude qu’Oumou avait adoptée. A la grande surprise de sa patronne, elle était devenue une autre personne. Effrontée, rebelle qui travaillait seulement quand elle le voulait, et prenait tout son temps pour s’exécuter quand on lui demandait de faire quelque chose. Elle pouvait faire la sieste pendant trois heures du temps et s’occupait plus de son corps que du ménage. Un soir, elle avait refusé de préparer sous prétexte qu’elle soit fatiguée.

-Je suis fatiguée Madame. Je le ferai après.

La  femme de Daouda n’en revenait pas. Oumou le lui avait dit sans gène « je suis fatigué » comme si elle avait ce droit. Oublie-t-elle que lorsqu’on est payé pour faire quelque chose, on devait le faire sans bavardage? Pour Awa, cette réaction de la fille de ménage n’était possible que dans un monde à l’envers. Oumou, pendant que sa patronne avait la main sur la bouche, toute étonnée, était sereinement allée se coucher pour une bonne heure de sieste.

À suivre…

 


Oumou, la bonne trop bonne ( sixième partie)

Le lendemain, Ali était un peu gêné. Il se posait la question de savoir comment Oumou se comporterait vis à vis de lui, après ce chat noir manqué. Sa grasse matinée terminée, Il sortait de la douche pendant qu’elle revenait du marché. Leurs yeux se croisèrent aussitôt. Il lui balança un bonjour, d’une voix noyée qui ne cachait pas son inquiétude.

-Bonjour Oumou

-Bonjour Ali

-Tu as bien dormi?

-Oui bien, merci. répondit- elle avant de continuer son chemin.

Oumou, à la grande surprise d’Ali, avait fait comme si de rien n’était. Il aurait voulu qu’ils conversent un peu plus longtemps mais ce n’était pas grave. L’essentiel était déjà fait. Ali, une dizaine de minutes après était sur la véranda quand Oumar débarqua pour connaître le résultat de l’opération chat noir.

-Qu’est-ce que tu crois…Tu n’as pas confiance en moi ou quoi?

-Operation réussie alors? Demanda Oumar.

-Bien sûr frangin, j’ai nettoyé le pain sur la planche.

-Tu es compétent mon gars! Le félicita Oumar avec un petit diable au corps.

Il venait de bien mentir comme il respire, comme une muse. Sans scrupules, cet enfoiré avait rempli le ventre de son ami d’une histoire purement inventée que voici:

« J’ai débarqué dans sa chambre pendant qu’elle dormait. J’ai allumé la lumière tout doucement avant de m’approcher du lit. Elle s’est réveillée puis m’a fixé droit dans les yeux. J’ai fait pareil. Mes yeux parlaient à la place de ma bouche. Mon charisme était tel, qu’elle en était bluffé. Mon regard charmeur l’avait donc charmé. Sans perte de temps, le bangalatage s’en suivie« 

Oumar écoutait ce récit trop facile, trop fluide, trop beau pour être vrai. Mais bon, chacun était libre de mentir sur son bangala. Il ne le croyait pas, même s’il ne pouvait pas le lui faire savoir. Tous les indices étaient là pour savoir que cette histoire était inventée. Oumar était un grand bangalateur de filles de ménage. Avec le chat noir on bangalate les bonnes bien sûr mais pas aussi facilement que son ami disait l’avoir fait. L’expérience d’Oumar l’avait fait savoir que son pote mentait. Il joua cependant le jeu. Lui lança tout un jardin de fleurs. Ils étaient en pleine discussion. Petit à petit, leurs amis les rejoignaient pour faire du thé comme d’habitude. La routine s’installa. On parlait de rien d’autre que de bangalatage, tout en s’offrant le film habituel auquel on pouvait finalement attribuer le titre de: OUMOU ET SON BOBARA MAGIQUE.

Les jours passaient. Oumou avait commencé à beaucoup sortit. La mère d’Ali avait voyagé pour deux semaines. Son père, Daouda, travaillait beaucoup la nuit. Oumou donc sortait pratiquement toutes les nuits pour renter aux environs de trois heures du matin. Ali ne dormait jamais. Il attendait toujours sur la dalle et voyait donc à chaque fois le véhicule qui venait la déposer. Ce scénario continuait sans s’arrêter. Ali en avait marre de la voir toujours aller se faire bangalater par un bâtard dehors alors que lui mourait d’envie de la bangalater dedans. Un soir, revenant d’une virée, Oumou dans une tenue très sexy, prit le couloir qui mène à sa chambre quand Ali dans la pénombre l’arrêta.

-Oumou je veux te parler.

À suivre…


Oumou, la bonne trop bonne (Cinquième partie)

Ali n’avait plus le choix, il fallait Thatcher. Il n’allait tout de même pas fuir comme un lâche! C’est un garçon après tout. Paniqué cependant, il ne pu placer un mot, ou du moins, il les cherchait, les mots, comme s’il était Cherifa Luna. Oumou appuya sur l’interrupteur. L’ampoule néon s’alluma aussitôt.

-Que veux tu? parle! Sinon, sort. Reprit elle d’un ton sec.

Ali, bouche B, ne savait toujours pas quoi répondre. Tout ce qu’il pu dire finalement était

-Attend, calme toi je vais t’expliquer.

-Expliquer quoi? Elle avait commencé à éléver la voix.

-Mais arrête de crier, tu sais très bien que la chambre de ma mère est juste à côté, elle pourrait nous entendre!

– Je m’en fous, moi! Si jamais elle sort, la question ne changera pas. Tu diras ce que tu es venu chercher dans ma chambre. Répliqua Oumou.

-Bon s’il te plaît calme toi, tu veux bien… Je vais te dire pourquoi je suis là. Suplia Ali.

-Ok parle, et vite. L’autorisa t’elle après l’avoir dédaigné quelques secondes.

-Ali prit alors la peine de s’assoir confortablement sur le lit.

-Oumou, commença t’il. Tu sais, depuis que tu es là, je n’arrive plus à faire quoi que ce soit. Je te jure que je ne te le dis pas pour te flatter. Walahi Bilahi, tu es tellement belle que j’en perds la tête. Tu es la plus belle fille malienne…Attend, qu’est-ce que je raconte? Africaine plutôt. Tu es la beauté en personne. Ton corps a été sculpté avec tellement d’habilité. Je n’ai jamais rien vu de si abouti que toi parmi toutes les créatures divines. J’aimerais tellement que tu sois la princesse de la principauté de mon cœur, que tu sois la lune de mes nuits et le soleil de mes jours Oumou. Fais moi plaisir en acceptant d’être les points de mes I et les accents de mes E. Regarde sur le côté droit de ma poitrine, Oumou. C’est pas mon cœur c’est toi. Tu es mon souffle, mon sang, tu es mon essence. Alors, dis moi non si tu veux abréger mes jours. Tu sais quoi princesse, te dire combien je t’aime serait t’insulter car cela est illimité, mon djarabi pour toi. Je t’adore car t’es une déesse.

Il se tu un moment. La jeune fille le regardait avec un petit sourire aux coins des lèvres. Ce discours avait beaucoup de similitude avec ceux qu’elle entendait tous les jours.

-Tu as finis? Demanda t’elle

-Oui ma reine.

-Ah bon! Après princesse, Cœur, Sang, souffle, déesse, je deviens ta reine maintenant? Je peux vraiment être tout ça à la fois?

Il voulait reprendre son cinéma quand elle l’interrompit

-Écoute Ali. Je t’ai bien écouté, je sais ce que tu veux mais désolé je ne peux pas.

-Mais Oumou, pourquoi? tu sais bien que je ne pourrais pas vivre sans toi. Avança t-il d’un air pitoyable.

-Ali, je ne peux pas, point barre. Ne cherche pas à savoir pourquoi. Maintenant, tu sors rapidement de ma chambre.

-Oumou, écoute moi

-Sors, Ali.

-Oumou!

-Ali, sors je te dis

-Mais écoute moi au moins. proposa t-il

-Tu veux que j’explique tout à ta mère demain? Demanda t’elle

-C’est bon, c’est bon. Je sors.

Le chat noir avait pathétiquement échoué. Le jeune homme prit la peine de sortir tout doucement dans son accoutrement forokiatique. Direction sa chambre, tête baissée, Bangala toujours au garde à vous.

À suivre…

Explication de mots en gras

Walahi bilahi : Jurer au nom de Dieu

Djarabi : Amour en bambara

Forokiatique: Relatif au forokia( boubou)


Oumou la bonne trop bonne (quatrième partie)

 Vous connaissez le chat noir j’espère? On ne parle pas de l’animal…Non! C’est Ali lui même qui sera le félin ici. Il sera un chat. Un chat, pas blanc, mais noir. Un gros chat noir, une panthère. Noir comme du charbon, noir comme le gouffre. Attention! Cela ne signifie pas qu’Ali se métamorphosera en chat. Pas du tout. Ça veut dire tout simplement que tout comme le chat noir qui est invisible dans l’obscurité, Ali essayera de pénétrer dans la chambre d’Oumou de façon subtile pendant qu’elle sera en train de dormir, sans que quelqu’un ne l’aperçoive, pour ensuite bien la bangalater, la bangalater et la bangalater encore…  Il avait entendu dire que c’était une bonne stratégie pour  niquer les bonnes, le chat black. Cependant, bien que décidé à le faire, fallait en discuter quand même avec son meilleur pote Oumar pour mieux préparer le forfait car il avait aussi appris que lorsque le coup n’était pas bien préparé, on peut facilement devenir un chat bleu. Alino avait aussitôt appélé son pote dans la journée. Oumar, champion dans le domaine, l’avait rassuré que son idée n’était pas mal.

– Ne t’inquiète pas frangin, le chat noir, c’est nickel, très efficace, tu verra, avait- il dit.

-Ah bon! Je te crois de toutes les façons mon gars. Mais dis moi, si par malheur elle se réveil et crie, je fais comment? demanda Ali.

–  Elle ne va pas crier. Attend, tu penses qu’elle n’aimera pas? Tu es dingue ou quoi? Elle va kiffer mon frère. Dès que tu seras dans sa chambre, ne passe pas par quatre chemin. Fonce direct sur elle. Le malin se fera bien sûr, comme le font toutes les meufs d’ailleurs, mais elle finira par se laisser faire.

-Tu es sûr?

– Bien sûr. À 100% Alino! Je l’ai déjà fait, et là je te le dis en tant qu’expert en la matière frangin. je ne suis pas en train de te parler tout simplement parce que j’ai une bouche putain! Je te parle de ce que je sais, de ce que j’ai fait. Mais n’oublie pas: « Fôrôkia » sans culotte en dessous et paf, le tour est joué.

– Oui, il est ok. Je l’ai même repassé le fôrôkia, je l’ai parfumé. Ce soir, c’est décidé, je la niquerai mon frère. Avait promit Ali.

– C’est bien, c’est bien frangin! Quand tu « portes tes couilles » comme ça, j’adore.

Ce fameux soir était arrivé, et jusque là, Ali n’avait niqué personne. Après que ses parents soient rentrés se coucher, il avait commencé des va-et- vient aux allures de Voleur, vêtu de son fôrôkia suspect dans le couloir voisin de la chambre où logeait Oumou. Il allait et revenait comme un sotrama de la ligne « Raïda-Badianbougou ». La porte de la chambre d’Oumou n’était pas fermée. La panthère continuait ses aller et retours, s’arrêtait des fois, regardait à gauche puis à droite pour ensuite jeter un coup d’œil dans la chambre de la fille de ménage. Elle était sombre car Oumou avait éteint la lumière. Ali était de plus en plus chaud comme de la braise. Son gars là était encore au garde à vous comme toujours. Il semblait dire à Ali entre, vas-y et ce dernier semblait lui répondre ainsi: -attend un peu. -Entre, je te dis. Attend un peu, je dis. Entre…Attend. Ali finalement se résolut à écouter son patron qui était son intraitable bangala et décida de rentrer. Il fit comme son pote l’avait conseillé et se retrouva en un temps record dans la chambre. Le Chat noir savait ou le lit se situait malgré la forte obscurité qui régnait dans la pièce. Il s’aida de la lampe de son téléphone pour avoir un peu de lumière afin de mieux opérer. En une dizaine de seconde, monsieur était à côté d’Oumou qui était étendue sur le lit dans une position alléchante, dangereusement dangereuse, qui offrait un spectacle très très « bobaratique » au yeux d’Ali. Son bangala prit encore position comme s’il était à la guerre. On pourrait d’ailleurs appeler ça sa guerre à lui non! Il regarda et regarda encore le derrière puis voulu s’assoir quand soudain…

-Ali, que viens tu chercher ici… Hein, que veux tu?

Drap! C’était Oumou qui avait parlé. Contrairement à ce que croyait le jeune homme, elle ne dormait donc pas…

À suivre…

Explication des mots en gras

Fôrôkia : Cf partie précédente

Ligne Raida-Badianbougou: Raïda est un centre de commerce et de transport situé dans la commune 2 de bamako. Bandianbougou est une localité de la commune 1. La ligne Raïda-bandianbougou est donc cette ligne de transport qui relie ces deux localités 

Bobaratique: Relatif au bobara. Cf, partie précedente.

Drap: interjection dans le langage de rue ivoirien pour dire « humiliation! » un peu comme « oh putain! »


Oumou, la bonne trop bonne (troisième partie)

Les deux artistes se défiaient nuit et jour. Un véritable combat était né entre Le Bobara toujours aussi provocateur d’Oumou et le Bangala constamment au garde à vous d’Ali.

Le jeune homme n’en pouvait plus. Pendant que sa tête faisait des efforts pour négliger la bonne, son bangala, lui, ne voulait rien savoir, ne négociait pas. Il continuait à se lever toutes les fois qu’Oumou passait. Tout le temps, monsieur se levait et et se levait encore. C’était un passe temps pour lui, le soulèvement du caleçon de son propriétaire Ali. On dirait qu’il était payé pour ça. Le pauvre Ali n’était plus maître de lui-même. Le chef, celui qui commandait, c’était son bangala. Il ne pouvait plus réfléchir, sinon réfléchissait par le bangala. Ne pouvant plus étudier, encore moins dormir, Ali en souffrait véritablement car il était devenu une sorte de marionnette, guidée par ce voyou logé entre ces jambes, et qui voulait montrer à Oumou que C’était lui qui porte la culotte même s’il savait que C’était plutôt sur lui qu’on la portait .

Le jeune homme avait du mal à cacher son désir. La fille de ménage n’était pas aveugle. Tout se lisait. Elle ne disait rien mais le voyait venir. Si Ali ne la retrouvait pas dans la cuisine pour lui parler de vouloir manger, même lorsqu’il n’avait pas faim, c’était à la porte de sa chambre qu’il allait frapper pour demander après ceci ou cela. Les manières semblables à ceux d’un loup rôdant aux abords de la bergerie ou encore d’un chat qui ne pouvait plus rester tranquille parce qu’il avait repéré un bol de lait. Beaucoup de stratégies pour juste l’approcher car il mourait d’envie de la prendre dans ses bras. Ali n’avait pas du tout peur de lui parler même si cela semblait être le cas.

– Non, bien sûr que j’ai pas peur, se disait-il à lui même pour s’encourager.

Trembler devant Oumou, le grand Ali! Quel idée? Il avait déjà un palmarès lui. Sur plus d’une vingtaine de meufs habitant le secteur, il s’était déjà tapé plus d’une douzaine. C’était un garçon, que croyez vous? Rokia, Lisa, Penda, Korotoum, Fatim, Adjaratou, Koumba, Bintou, Maimouna, Abiba, Assita, Sanata, Aminata, Tata, Chantal, Doussou… pour ne citer que celles- ci parmi celles qui sont déjà passées à la casserole. Enfin… d’après les dires d’Ali lui même hein, c’est important de le préciser. À chaque fois, c’était lui qui disait avoir déjà couché avec telle ou telle fille. Toujours lui. À l’écouter on croirait qu’il serait le seul à posséder un bangala dans le quartier. Ali se foutait de la gueule des gens quand même hein! Ou bien il pensait que le bangala des autres ne servait à rien d’autre que pisser? En tout cas, la liste de meufs qu’il prétendait avoir emballées était longue, très longue. Un jour, il avait dit à ses potes que c’était pas du hasard, le fait qu’il porte le nom Ali tout comme le légendaire boxeur Mohamed. Si ce dernier vole comme un papillon et pique comme une abeille, lui qui est son homonyme colle comme un chanteur camerounais et nique comme personne. Dire alors à une « bonniche » qu’il voulait sortir avec elle, c’était rien. Rien du tout. Qu’est-ce qui le retenait donc? Ali tournait tellement autour du pot qu’il y avait de quoi douter de la véracité de ses prétendues conquêtes. En vérité, Ali était un peureux. Il parlait plus qu’il ne faisait. Oumou en tout cas, ne devait pas l’échapper, se disait-il. Comment procéder alors? Il était en pleine réflexion quand son regard s’est porté par hasard vers son porte manteau. Ali eût un déclic. Une idée lui vint soudain à la tête. Vous savez ce qu’il avait vu, et qui sera son arme? Son Fôrôkia.. L’idée d’Ali était de faire un « chat noir » à Oumou.

À suivre…

Explication des mots en gras

Fôrôkia : Boubou

Chat noir : Rendez-vous à la prochaine partie pour le connaitre, le chat noir


Oumou, la bonne trop bonne (deuxième partie)

Tout comme les amis de son père, ceux d’Ali aussi étaient tout le temps chez lui pour écouter de la musique et bavarder ensemble en buvant du thé. Était-ce vraiment le thé qui les incitait si fréquemment à se rendre là bas? Bien sur que non. Pourquoi le « grin » qui se formait auparavant chez Cheick a automatiquement changé de lieu pour se retrouver chez Ali depuis l’arrivée de Oumou, la fameuse bonne trop bonne. Bizarre non ? En tout cas, coïncidence trop facile. Ces enfoirés avaient tous une folle envie de la « sauter« . Voici la véritable raison même si aucun d’eux n’osait le faire savoir publiquement. Pourquoi ? D’abord pour eux, sortir officiellement avec une fille de ménage n’est pas digne d’un « choco« .  C’est pourquoi il faudrait cacher le jeu. Faire en sorte que personne ne vous aperçoive ensemble. L’appeler en cachette, la draguer en cachette, l’inviter en cachette, l’emmener chez soit en cachette. Tout faire en cachette quoi… Chacun avait en tête sa stratégie et la montait. Les vas- et- vient étaient interminables. D’un moment à l’autre, un ami d’Ali était là

-Salut Alino(pseudonyme d’Ali), c’est comment? On ne pose pas de thé aujourd’hui?

-Prends place man, bien sûr.

Ali aussitôt le faisait asseoir pour se charger ensuite de ramener le fourneaux, le sucre et tout le reste du nécessaire. Quinze minutes plus tard, un autre pointait sa tête

-Salut les mecs. Le thé n’est pas encore prêt?

Il prenait place à son tour. En un temps record la cour se remplissait de petits libidineux. Oumou passait et repassait devant les garçons. Toujours dans de tenues sexy comme elle les aimait bien. On faisait semblant de ne pas la voir en trichant du regard pour bien admirer son derrière qui ne laissait personne indifférent car trop provocateur. Un véritable spectacle gratuit que la bande s’offraient tout en espérant passer un jour de la contemplation à l’action. Tous sans exception. Oumou avait remarqué dans leur regard l’attirance qu’ils avaient pour elle et savait ce qu’elle leur faisait endurer côté désir.

Ali jouait le gars le plus désintéressé devant ses amis. Il était le seul garçon de la maison car sa grande sœur étudiait à l’étranger. Son petit frère avait à peine deux ans et suivait maman partout. Ses parents, à part le week-end était toujours au boulot. Il arrivait donc des fois où il n’y avait que lui et oumou à la maison. Son Bangala automatiquement devenait nerveux. Il prenait position et frappait les parois de la culotte d’Ali. Il devenait dur. Dur comme une pierre. Ali regardait son bangala. Son pauvre Bangala qui refusait de se coucher à cause du bobara d’Oumou. Un bobara qui à chaque fois qu’elle passait, lui donnait l’air d’une strip-teaseuse. Oumou était une artiste. Oui elle avait l’art de remuer son bobara. Et vue que le Bangala d’Ali aussi avait l’art de se lever on avait finalement deux artistes dans la maison.

À suivre…

Explication des mots en gras

Grin : Rassemblement très fréquent d’un groupe de personne pour soit des réunions ou des causeries. Généralement autour du thé au Mali

Sauter : Manière déplacée, impolie, de dire sortir avec une fille

Choco : Argo ivoirien employé pour désigné un jeune toujours bien habillé, très branché.

Man : Homme en anglais, beaucoup employé dans le langage du guetho

bobara : Fesse en Bambara


Oumou, la bonne trop bonne. (première partie)

Bon voilà! On va essayer d’aller « donni donni « , pour mieux se comprendre. D’abord, il y a bonne et bonne. Voici deux phrases :

Première : la bonne est bonne.

Deuxième : la bonne est trop bonne.

La différence entre les deux? Ok, la voici :

Quand la bonne est simplement bonne, c’est cool. C’est mieux parce qu’on est tranquille. La maison est épargnée de beaucoup de choses. En revanche, quand elle est trop bonne c’est dangereux. Très dangereux même ! Je m’explique : « la bonne est bonne » se traduit autrement par la servante est une bonne personne. C’est à dire qui fait bien son boulot, qui n’a pas de problème, pépère quoi. Elle ne regarde personne, personne ne la regarde. Elle vient d’arriver tout droit du village. Le genre incapable de balancer le moindre argot de la ville. Qui s’en fout de la modernité. Elle ne s’intéresse pas aux mâles du quartier. Bon enfin, rectifions en disant qu’elle n’a plutôt rien qui intéresse ces mâles. Quelques fois, elle est ébahie par quelques beaux endroits de la capitale, mais ne s’y accroche pas vraiment. Tout ce qui l’intéresse c’est juste faire un peu d’argent pour aller retrouver son » prince charmant » auquel elle est promise depuis toute petite dans son village.C’est exactement le genre qu’on appelle « Gawa  » .

Mais… la bonne est trop bonne ! Aïe aïe aïe, c’est dangereux les mecs. Putain ! Ça craint quand elle est trop bonne. Ici, on parle d’une servante qui est plutôt là pour faire du mannequinat au lieu de faire son boulot. C’est une bombe que personne ne peut désamorcer lorsqu’elle est sur le point d’exploser, PERSONNE ! Sérieux, du « la bonne est trop bonne », c’est attirant mais c’est pas cool du tout.

Vous l’avez déjà remarqué depuis le titre. La bonne trop bonne de mon histoire s’appelle Oumou. Elle travaille pour Awa, la femme de Daouda, père d’Ali. En tout cas Oumou n’est pas venu à Bamako pour juste contempler la ville. Elle est là pour faire des ravages. Ah oui. Tu regardes son postérieur et tu vois directement celui de Nicki Minaj. Ses lolos, patisankanan ! On dirait qu’elle a volé la poitrine de Nastou… Elle a pour salaire mensuel 8000 francs, mais la go se tape des mèches Brésiliennes parfois. Des pédicures et manucures toutes les deux semaines. Rouge à lèvres au rendez-vous quotidiennement. Même lorsqu’elle doit juste aller au marché. Elle est très sexy… Pendant que ses camarades sont à fond dans du Oumou Sangaré, et tous les soirs aux soirées de balanis, la star, elle kiffe plutôt du « work » de Rihanna, du Justin Bieber et ne rate aucun épisode de Secret Story. Sa peau est clean ! Normal, car ce n’est pas avec vos kabacourou là qu’elle se lave ! Non, non non, pas du tout. Vous avez déjà vu une star se laver avec ça ? Oumou allume tout le monde dans le quartier. Depuis qu’elle est là, les visites chez Daouda sont incessantes, car elle est trop troooooooooop bonne, cette bonne

À suivre…

Explication des mots en gras

Donni donni :  du Bambara. Veut dire doucement, petit à petit

Gawa : pas évolué. Généralement utilisé au Mali et en côte d’ivoire pour désigner les broussards

Lolo : terme populaire désignant le sein

Patisankana : interjection utilisée couramment au Mali

Clean : propre, en anglais


Le prix du plus gros coq du village

Quel âge avais-je? Je ne me souviens plus vraiment. Quatre ou cinq ans peut-être. En retour, je me rappelle très bien des événements comme si c’était hier parce que pour certaines choses, notre mémoire devient comme celle  d’un éléphant. On ne peut pas les oublier, ces fameuses certaines choses en question, quand on a senti à quel         point ça fait mal, à quel point ça terrorise comme Boko Haram. C’était vraiment chaud. Très chaud même, je dirais   que notre enfer sur terre, nous l’avions aussi connu.

Voici pour vous, la fameuse histoire du plus gros coq du village qui nous a entraîné dans le plus facile des guet apens.

À cette époque, nous avions pour habitude de nous amuser tous les soirs dans la cour de l’église qui était voisine à notre maison. Je me souviens qu’avec mon frère on jouait aux billes un soir quand notre grande sœur est venue nous dire de vite rentrer à la maison car notre papa avait tué un gros poulet pour nous deux. Rien que pour nous deux. Nous étions tout à coup aux anges. La nouvelle nous avait fait jeter les billes quelque part. Je ne peux vous dire où exactement car je ne m’en souviens plus. Il fallait se précipiter, car il y avait un gros coq à bouffer et une histoire de gros coq, ce n’était pas du tout du jeu. On commençait déjà à saliver. On savait à quel point c’était intéressant, le poulet, pour ne pas être comblé de joie. Et de surcroît, le plus gros coq du village, pour nous deux seulement. Oh la vache ! j’imaginais le festin qui nous attendait à la maison.

Nous étions à deux doigts de la cour quand quelqu’un (je ne me rappelle plus de qui c’était encore) m’a demandé d’attendre dehors afin que mon frère Soumaila mange d’abord sa part. Ma partie de bouffe allait suivre après. Je me suis opposé. Il n’était pas question pour moi de laisser mon frère commencer. J’allais commettre une grosse erreur car si j’acceptais, il allait manger tout le gros poulet, je m’étais dit. Soit on y va ensemble ou bien je mange ma part en premier. Ils n’ont pas trouvé de problème à cela et ont demandé à mon frère d’attendre que je mange d’abord. Lui aussi à commencé à pleurnicher et à se jeter par terre. On avait alors proposer d’aller le manger ensemble. Là encore, un autre refus. Celui des autres maintenant. Nous avions tellement envie de ravager ce gros poulet qu’on n’a pas soupçonné ce qui se tramait contre nous.

Finalement, je m’étais retrouvé dans la cour sans même que personne ne sache comment j’avais fait. Enfin, m’avait-on laissé entrer ou avais-je fais preuve d’habilité pour pénétrer ? C’est l’un ou l’autre en tout cas. Une chose est sur, j’étais présent et ma part du poulet, je la réclamais. Soumaila pendant ce temps avait le diable au corps, dehors car on l’empêchait d’entrer. Sur place, se trouvait quatre personnes. Trois grands frères du quartier, bien costauds plus un monsieur que je ne connaissais pas. Ils étaient là pour autre chose que ce gros coq sûrement. En tout cas, il avait été dit que le coq était pour Soumaila et moi. Pas pour trois costauds grands frères du quartier plus un inconnu en plus de nous. On devait être clair la dessus. Si jamais le plat sortait et qu’ils essayaient de s’approcher, nous ne seront pas d’accord, je le savais. J’attendais sereinement le festin quand les trois gaillards de façon aussi rapide qu’un éclair se sont jetés sur moi pour m’entraîner dans un couloir aménagé quelque part dans la cour.

J’ai commencé à pleurer en leur demandant de me lâcher car je commençais à comprendre ce qui se passait lorsque le monsieur avait sorti de son sac un petit couteau pendant que mon père et les quatre jeunes m’avait retiré tous mes habits. Ils m’ont fait asseoir sur une pierre. J’ai coulé des larmes qui auraient pu remplir un verre d’eau si jamais on les avait recueillies. Hélas! Ils ne me lâchaient pas. Mes petits muscles se débattaient en vain. Je comprenais à quel point je m’étais facilement fait avoir pour une histoire de coq. Le monsieur, sans pitié, sans tenir compte de ma souffrance et mes supplications, me tranchait une partie de mon Bangala. Il me le coupait en faisant le tour. Ça n’a pas vraiment été long mais plutôt très douloureux. Après mon père m’a ensuite soulevé pour me conduire dans une chambre d’où je pouvais voir mon frère entrer à son tour gaillardement dans la cour sans savoir ce qui l’attendait.
En quelques minutes, le même sort s’abattit sur lui aussi. Le méchant monsieur l’avait aussi coupé le prépuce sans pitié comme il l’avait fait avec moi.

Quelques minutes après, mon frangin était libéré à son tour, nettoyé et conduit dans la chambre où je me trouvais. Pendant qu’on pleurait toujours, très indignés, notre grande sœur est venue déposée devant nous une assiette contenant de la viande de poulet. Nous nous sommes bien régalés après notre circoncision de tout à l’heure qui en était le prix.


On ne combat pas le racisme par le racisme!

Petit Guimba N1, de son vrai nom Youssouf Keita (l’un des plus grands humoristes maliens du moment), s’est retrouvé le 10 novembre dernier dans une histoire qui malheureusement a mal tourné. Il a finalement été déféré à la prison centrale de Bamako en attendant sa comparution prévue pour le 6 octobre prochain. Marcher sur quelqu’un avec les roues de sa voiture est forcement ignoble. Il reste à savoir s’il l’a véritablement fait exprès comme beaucoup le prétendent car personnellement, je ne le crois pas.
Maintenant ce que je n’arrive pas à concevoir, ce sont les points de vue de certaines personnes qui disent ouvertement sur les réseaux sociaux que l’artiste l’a fait sciemment et qu’il a bien agi, pour argumenter ensuite que les arabes sont très négrophobes et qu’ils méritent par conséquent, qu’on les traite tous comme ils traitent nos frères noirs chez eux.
Je n’ai jamais vécu dans un pays arabe. Je suis donc mal placé pour confirmer ladite négrophobie qui existerait la bas, même si beaucoup d’étudiants noirs de la Tunisie, de l’Algérie et surtout du Maroc s’en plaignent. Une négrophobie à laquelle les arabes noirs, eux aussi, malgré leur statut de citoyens au même titre que les arabes blancs, n’échapperaient d’ailleurs pas.
Des litres d’encre ont coulé au sujet du racisme anti-noir (dans tout le Maghreb, en France, aux USA…), sans que quoique ce soit ne change vraiment. Vous savez pourquoi rien ne change ? C’est simple : vous aurez la réponse si vous remplacez erreur par racisme dans la célèbre phrase « L’erreur est humaine ». « Le racisme est humain » (chez beaucoup de personnes en tout cas). Tout comme le monde ne va pas sans les jaloux, les hypocrites, les imbéciles, les connards, les sadiques, les fous et folles, les corrompus, les voleurs et receleurs, les putes et les michetons… Il faut aussi des racistes. Bon enfin, il n’en faut pas car c’est vilain le racisme. Cependant, si cela est indispensable pour un équilibre, qu’il continue d’en exister donc. Nous devons arrêter notre discours victimaire qui nous fait passer à chaque fois pour les plus détestés. Il y a autant de négrophobes que de négrophiles. Je ne crois pas que les arabes soient tous racistes ou plus racistes que les autres. Le racisme existe dans toutes les sociétés, avec une réciprocité certaine. Je ne vais donc pas m’attarder sur cet axe du problème. Passons à l’essentiel, aussi bref soit-il.
Certains se forcent à voir le racisme là où il n’est pas en réalité. Pourquoi lorsque mon frère noir m’appelle négro, je dois le prendre en bien et me fâcher par contre si c’était un arabe ou un français blanc qui m’appelait ainsi ? Et pourquoi le blanc doit plus craindre le noir que son frère blanc…Le crime a-t-il une couleur ? Bien évidemment, NON!
Détester les Arabes vivants chez nous parce que nos frères sont maltraités dans les pays arabes n’a pas de sens. Si les autres ne connaissent pas la valeur de l’être humain, ou feignent de ne pas la connaître, montrons leur en retour que nous sommes des humains au sens propre du terme avec de grands cœurs. Pourquoi imiter le mal ? À quelle fin ? En tout cas, je ne tomberai jamais dans la peau d’un xénophobe parce que mes frères sont victimes de négrophobie ailleurs !
Les arabes sont négrophobes, on l’admet. Tous les arabes d’ailleurs, si vous voulez. En revanche, je suis sûr d’une chose. Combattre le racisme par le racisme, est aussi insensé et bête que le fait de mordre un chien parce qu’il nous a mordu.


Communiqué du collectif des Moutons après la fête de Tabaski.

Chers frères Moutons, j’ai mal. Très mal. Je suis très abattu et je sais que tout comme moi, vous ressentez la même désolation. Lundi passé encore, le sang a coulé. Le sang de nos semblables a arrosé la terre comme une pluie diluvienne. Cette hécatombe annuelle qu’ils appellent fête religieuse a encore frappé comme une foudre pendant la tempête.

Les humains, armés de couteaux aussi tranchants que la haine, ont transformé la terre en boucherie. Un véritable cauchemar pour nous ! Sans pitié, ils ont tranché les têtes de nos semblables pour les dépecer ensuite. Ils se sont régalés de leurs chaires comme si c’était de la délicieuse herbe. Rien n’a été épargné. Tout ! Ils ont tout bouffé, de la tête aux membres en passant par les testicules. Leurs marmites jusqu’à présent, sont pleines. Remplis encore des restes de nos pauvres défunts parents que nous n’oublierons jamais. À leurs âmes, nous souhaitons le plus paisible des repos. Pour eux, fini le broutage suivi du ruminement dans les belles verdures des prairies et le doux son des braillements.

Nous autres, qui avons échappé à cette terreur anti-caprine, ne pouvons que dans notre amertume mêlée à la colère, souhaiter à ces criminels, la diarrhée. Que leur ventre bourdonne constamment. Qu’ils pètent comme des ânes. Que leur derrière soit en feu au point qu’ils transforment leur toilette en dortoir.

Nous devons enfin avoir le courage de le dire aux humains : trop c’est trop! Honte à vous ! Honte à vous qui nous élevez dans le but de nous bouffer après. Pourquoi alors épargnez-vous ces moutons qui vous ressemblent tant pour ne sacrifier que les nôtres? Il y en a beaucoup à la tête de vos pays. Pourquoi les épargnez-vous ? Nous voulons savoir. Un mouton est-il différent d’un autre peu importe son apparence ? Nous ne le croyons pas. Un mouton reste un mouton même s’il s’habille en costume. Nous disons non à ce deux poids deux mesures que nous ne pouvons cautionner pour aucune cause que ce soit.

Fait à Moutoncity le 14/09/2016

Source: Porte parole du collectif des moutons domestiques

Vive les caprins!