Le pouvoir, quand il nous tient

Article : Le pouvoir, quand il nous tient
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19 octobre 2017

Le pouvoir, quand il nous tient

Les mandats présidentiels, c’est comme de la cigarette. Après la première clope, on se rassure que la seconde sera la dernière. Et vu qu’il n’y a pas deux sans trois, on enchaîne avec la troisième et l’envie de se taper une quatrième finit par nous tenter…C’est comme ça. Faure Gnassingbé est dans la position idéale pour confirmer ce que je viens de dire. Bouba aussi.

Ca fait quatre ans qu’il gouverne le Lima. Bouba est devenu président après avoir gagné les élections, une victoire avec un grand V. Sa victoire fracassante et transparente était le choix d’un peuple désespéré qui voyait en lui la solution pour l’émergence, comme son voisin d’à côté. Son passé de travailleur acharné au dessein patriotique avait trop plaidé en sa faveur pour qu’il ne soit élu président à l’époque. Bouba est arrivé au pouvoir avec une envie réelle de faire bouger les choses, selon ses dires en tout cas. Quatre ans après : voyages, voyages, voyages, puis que dalle. Son peuple s’est rendu compte que les grands diseurs, comme le dirait l’autre, n’ont jamais été de grands faiseurs et qu’il fallait placer l’homme au pied du mur avant de savoir s’il fallait l’appeler électricien ou maçon. Déçu, ce peuple a fait comprendre à Bouba que l’acte sera comblé par l’intention (on considérera qu’il a réussi même si ce n’est pas le cas, parce qu’il est venu avec cette intention) et qu’il serait mieux pour lui de se limiter à un seul mandat afin de sortir par la porte du salon. Malgré cela, Bouba préfère sortir par les fenêtres, on dirait. Il a déjà commencé sa campagne pour un second mandat avant la fin du premier, comme un nouveau fumeur qui, ayant pris goût à la première, allume une deuxième cigarette sans que la première ne soit consumée. Sacré Bouba. Courage mais attention !

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Commentaires

Ecclésiaste Deudjui
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je considère cet article comme une très bonne petite bluette. A bientôt Issbill !

issbill
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A bientôt Ecclésiaste! Et doucement avec tes camerounaiseries là hein lol

Jean-Chrysostome
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J'ai d'autant plus apprécié la véracité et la pertinence de ce bon billet que l'auteur fait un saisissant rapprochement entre la soif inextinguible de pouvoir et la soif inextinguible de cigarette, cette dernière soif ayant fait l'objet d'un billet que j'ai publié sur le site "Habari RDC" sous le titre "Le tabagisme : plus facile d'y entrer que d'en sortir".